Item Number 3
<p>L'ENFANCE est expos?e ? mille dangers ; son inexp?rience lui fait rencontrer des ?cueils dans tout ce qui l’entoure ; elle a besoin de toute la tendresse maternelle pour diriger ses pas et veiller sur ses actions ! Il faut lui crier sans cesse : prenez garde !.<br /> C’est pour seconder cette active surveillance des m?res que, j’ai compos? ce petit ouvrage. J’ai, s’il est permis de parler ainsi, recueilli les principaux dangers que courent les enfants, et j’en ai form? de petits tableaux qu’on peut mettre sous leurs yeux. A l’aide des commentaires que la circonstance doit amener, je ne doute pas qu’ils ne frappent leur imagination et ne deviennent pour eux comme une exp?rience anticip?e. Le petit ?tourdi pr?t ? faire une action qui lui serait funeste, se ressouviendra peut-?tre de l’historiette qu’il aura lue ou entendu lire, et s’arr?tera sur le bord du pr?cipice. Je dis peut-?tre ; car malgr? la bonne volont? de l’amour-propre, je ne m’aviserai pas de regarder mon livre comme un rem?de universel ; mais il peut pr?venir quelques accidents. Cette id?e a suffi pour m’engager ? l’?crire ; et j’aime ? croire que les parents, qui trouvent leurs plus doux plaisirs dans les soins qu’exige leur jeune famille, me sauront quelque gr? de l’avoir compos?.<br /> En r?unissant ces accidents, dont j’ai form? comme une galerie, j’ai eu une crainte, c’est d’intimider l’enfant, que je ne veux que rendre plus prudent. J’en serais tr?s-f?ch? : car une trop grande inqui?tude sur le danger, quand elle ne vient pas de l?chet?, y conduit naturellement ; et s’il fallait choisir, pour mon fils, entre les p?rils qui exposent la vie, mais qui accoutument au courage, et ces pr?cautions qui rendent le c?ur ?troit et timide ? l’exc?s, je ne balancerais pas ; je veux que mon fils vive, mais pour devenir un homme. D’ailleurs notre vie n’est qu’une carri?re pleine de p?rils, il est bon de s’habituer de bonne heure ? les braver. Madame de Genlis rapporte, dans ses Souvenirs, qu’un prince, ?g? de quatre ans, ?tait tellement accoutum? ? marcher soutenu par des lisi?res, qu’il n’osait s’aventurer de lui-m?me, quoiqu’il f?t dans une chambre matelass?e. Un jour les femmes qui veillaient aupr?s de lui, essay?rent de lui faire faire quelques pas, sans qu’il f?t conduit comme ? l’ordinaire : le malheureux enfant, rest? seul au milieu de la chambre, fut effray? et se crut perdu ; il se d?cida cependant ? faire quelques pas vers les femmes qui l’appelaient ; mais au paravant, il passa ses mains derri?re son dos, prit ses lisi?res, et ne marcha qu’en les tenant toutes deux. Quel homme pouvait-on former avec des soins aussi mis?rables ? Il faut veiller sur l’enfant, mais en m?me temps craindre de l’accoutumer ? marcher toute la vie avec la lisi?re : trop de pr?cautions influent sur son caract?re, et lui pr?parent une malheureuse timidit? pour les jours o? l’assurance lui sera, n?cessaire, et o? le courage pourrait le sauver. J’ai donc essay? de r?unir deux choses difficiles, surtout quand il s’agit de s’adresser ? des ?tres chez lesquels la raison ne domine pas ; j’ai voulu ?veiller les craintes de l’enfance sur les nombreux dangers qui l’entourent, et lui inspirer en m?me temps cette hardiesse qui nous donne plus d’aplomb et nous fait ?chapper ? une partie de ces dangers. J’ai bien peur, malgr? mes d?sirs, que les imaginations ne soient encore plus frapp?es des accidents, que les courages ?lev?s par mes discours. Je laisse ? la prudence des parents le soin de modifier ce qu’ils croiront capable d’?branler trop vivement ces jeunes imaginations : le caract?re connu de leurs enfants doit les diriger ? ce sujet. C’est m?me pour ne pas produire des impressions trop fortes et toujours nuisibles dans le jeune ?ge, que j’ai ?gay? quelques-uns de mes petits contes. J’aurais voulu pouvoir les varier davantage, et ne pas pr?senter si souvent de tristes catastrophes ; mais je crois que c’est plus la faute du sujet que la mienne.<br /> Peut-?tre quelques personnes me reprocheront-elles d’avoir employ? ce style, que par m?pris on appelle enfantin : j’ai choisi celui qui m’a paru le plus convenable aux lecteurs que j’avais en vue, mon intention ?tant de me faire comprendre. D’ailleurs, dans les reproches contre ce style, o? l’on essaye de reproduire le langage et les id?es de l’enfance, il me semble qu’il y a, plus de mauvaise humeur que de raison ; ce style est si naturel, que toutes les m?res s’en servent pour parler ? leurs enfants : une sorte d’instinct leur apprend que c’est m?me le seul qui soit convenable. L’?crivain qui l’adopte doit avoir assez de go?t pour s’arr?ter o? le style niais commence. J’ajouterai que l’exp?rience m’a appris qu’il ?tait quelquefois plus difficile de parler aux enfants qu’aux hommes.</p> <p><strong>PR?FACE.<br /> A MES PETITS LECTEURS.<br /> LES GRIMPEURS.<br /> LES BORDS DE LA RIVI?RE.<br /> LE SINGULIER ACCIDENT.<br /> ALCIBIADE ENFANT, JOUANT DANS LES RUES D’ATH?NES.<br /> LE P?RE SIMON, OU LES TROIS ACCIDENTS<br /> LE TOIT DE LA MAISON.<br /> LES GLISSEURS.<br /> LES PITEUSES AVENTURES DE BERTRAND LE GOINFRE.<br /> LE LANCEUR DE PIERRES.<br /> LES COUTEAUX ET LES CISEAUX.<br /> PRENEZ GARDE A LA CHANDELLE.<br /> L’ETOURDI.<br /> NE JOUEZ PAS AVEC LE FEU.<br /> PR?CAUTIONS A PRENDRE QUAND ON A BIEN CHAUD.<br /> LA MARMITE BOUILLANTE.<br /> LA PETITE FILLE BRUL?E.<br /> LES TROIS IMPRUDENTS ET LE JEUNE H?ROS.<br /> LA VITRE CASS?E.<br /> LES ?PINGLES.<br /> LE DOSSIER DU FAUTEUIL.<br /> IL TOMBE DE DESSUS LES MEUBLES.<br /> LES LATRINES.<br /> LA CORNE DE B?UF.<br /> LE FUSIL.<br /> LA RAMPE DE L’ESCALIER.<br /> L’?PINGLE DANS LA SOUPE<br /> L’?PINGLE SUR UNE CHAISE.<br /> LA PEUR.<br /> LES MOUCHES A MIEL.<br /> LE PUITS ET LA FEN?TRE.<br /> LES OUTILS DU CHARPENTIER ET L’?CHELLE DU MA?ON.<br /> LA BOITE A POUDRE.<br /> LE MOULIN A VENT.<br /> LA SOTTE VANIT?.<br /> CONCLUSION.</strong></p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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